Lors d'une promenade en lisière de forêt, le long d'un ruisseau ou d'un pâturage, nous les rencontrons, littéralement, à tout bout de champs: orties, pâquerettes et pissenlit. Nous ne devons pas les ignorer et encore moins les considérer comme des mauvaises herbes, car elles peuvent enrichir notre alimentation de manière gourmande et décorative.
Cueillir des plantes sauvages
Ortie
Aïe, ça pique… Enfants, nous nous sommes tous frottés à ses feuilles poilues, à nos dépens. Ses fins «dards» injectent dans la peau de l'acide formique. Les jeunes orties peuvent être confondues avec le lamier blanc, également comestible.
Propriétés
Le prêtre-herboriste suisse Johann Künzle indiquait dans ses écrits que, sans ses dards, l'ortie aurait disparu depuis longtemps, tant leurs vertus sont nombreuses. En médecine populaire, la plante est utilisée depuis des siècles pour stimuler l'hématopoïèse (la production d'hémoglobine sanguine), traiter les affections rénales et bien d'autres maux.
En cuisine
Riches en vitamines et en protéines, ses jeunes feuilles agrémentent à merveille épinards, potages et smoothies. Une fois cuites ou réduites en purée, les orties perdent leur pouvoir urticant.
Pâquerette
Les pâquerettes nous accompagnent sur de nombreux chemins – leur nom viendrait de l'ancien français «pasquier» désignant les pâturages, référence aux lieux où elles poussent.
Propriétés
Les fleurs ont un goût légèrement amer. Selon la médecine traditionnelle, elles auraient un effet stimulant sur l'appétit.
En cuisine
Au printemps, les feuilles de pâquerette peuvent être incorporées à une salade. Toutefois, avant la floraison, l'identification des rosettes nécessite quelques connaissances en botanique. Mieux vaut donc patienter encore un peu et déguster ses jolies fleurs en salade. Si vous croquez la tige d'une petite marguerite, vous remarquerez que son goût est beaucoup plus sucré que celui de la fleur.
Pissenlit
Il se fraye un passage même à travers les plus petites fissures du béton.
Propriétés
Le prêtre-herboriste Johann Künzle a loué les bienfaits de son jus laiteux comme remède pour les «yeux clairs». En médecine traditionnelle, il est apprécié pour ses propriétés digestives en raison de ses substances amères.
En cuisine
Autrefois, ses racines, séchées puis broyées, étaient utilisées pour remplacer le café. Aujourd'hui, elles viennent agrémenter nos smoothies. Ses feuilles subliment les salades, tandis que ses fleurs servent à la confection de sirops ou pour la décoration.
Cardamine des prés
Les feuilles de la plante crucifère ont un goût comparable au cresson. Ses fleurs roses sont facilement identifiables grâce à leurs quatre pétales caractéristiques. La cardamine aime les sols riches en nutriments dans les prairies humides.
Propriétés
En raison des substances amères et des glucosinolates qu'elle contient, la cardamine est appréciée en médecine populaire comme aide digestive. Ses feuilles renferment également de la vitamine C.
En cuisine
Ses feuilles légèrement piquantes, très semblables à celles du cresson, font merveille dans une soupe aux herbes et dans des salades. Ses fleurs apportent quant à elles une touche décorative relevée et complètent délicieusement du beurre aux fleurs maison.
Conseils de cueillette
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En cuisine, n'utilisez que des plantes que vous connaissez. Dans l'idéal, vous referez un petit contrôle à la maison, assisté d'une deuxième personne.
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Évitez les cueillettes au bord des routes très fréquentées et près des aires de jeu pour chiens.
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Ne cueillez jamais la plante entière, mais prélevez seulement quelques fleurs et feuilles.
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Lors de la cueillette, emportez avec vous des sacs en plastique afin que votre récolte se conserve plus longtemps.
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