Bien que similaires à l'ail des ours, le muguet et le colchique sont des plantes non comestibles, voire toxiques. Il vaut donc mieux apprendre à les distinguer…
Les feuilles d'ail des ours dégagent un puissant parfum d'ail, en particulier lorsqu'on les froisse. C'est donc cette méthode qui est préconisée pour identifier la plante comestible. Or, celle-ci possède un bémol: il est impossible de se débarrasser facilement de l'odeur d'ail sur ses doigts, même en frottant d'autres feuilles! Par conséquent, ce signe distinctif n'est pas toujours fiable.
Une meilleure solution consiste à observer attentivement les feuilles: celles de l'ail des ours sont plus tendres. En outre, elles sont brillantes dessus, mates et plus claires dessous, tandis que les feuilles de muguet et de colchique sont moins mates dessous et bien plus rigides. Attention aussi à l'arum tacheté, dont les feuilles présentent certes des taches nettes de couleur claire à l'âge adulte, mais prête à confusion lorsque les feuilles jeunes sont encore tendres et immaculées. En cas de doute, il est donc préférable de ne pas cueillir les petites feuilles qui ne sont pas encore arrivées à maturité. L'identification des feuilles ne pose aucun problème avec ces repères visuels. Et pour cueillir encore plus sereinement, vous pouvez vous faire accompagner à quelques reprises par une personne pour qui les herbes sauvages n'ont pas de secrets.
Les cas d'empoisonnement sont rarement dus à un manque de connaissances. Le plus souvent, cela se produit lorsque les feuilles cueillies ne sont pas contrôlées une fois à la maison: dans l'emportement, il nous arrive en effet de cueillir sans distinction des feuilles par brassées et d'emporter par la même occasion des plantes indésirables. Il convient donc de vérifier une nouvelle fois les feuilles chez soi: nous aurons ainsi tôt fait de détecter un intrus dans la masse des feuilles d'ail des ours.
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